Message aux betteraviers – Mai 2025

Après les semis et un mois d’avril chaud, la plupart des betteraves se présentent fabuleusement bien. Les peuplements n’ont jamais été aussi denses depuis des années. Néanmoins, il y a parfois de moins bons peuplements, qui ne s’amélioreront probablement pas. Il s’agit maintenant de terminer les travaux des champs et de poser ainsi la première pierre d’un bon été.

Actualités dans les champs

La plupart du temps, les betteraves sont belles, régulières et présentent des densités élevées. Dans les régions sèches (Suisse orientale), la levée a parfois été progressive. De ce fait, on peut actuellement observer en partie des parcelles où les betteraves se trouvent entre le stade cotylédon et le stade 6 feuilles. Les erreurs de travail du sol et de semis peuvent également contribuer à une levée irrégulière des betteraves. Une préparation du sol et du lit de semences trop intensive ou trop profonde assèche davantage le lit de semences. Lors du semis, les semences devraient être déposées à 2-3 cm de profondeur sur le sol rappuyé, afin d’assurer ainsi la fermeture du sol et de l’eau. Là où l’eau manquait, les semences superficielles avaient du mal à germer. Là où les betteraves sont régulièrement placées, elles ont déjà développé des racines profondes. C’est un grand avantage et cela nous aidera en été. Les altises et les limaces devraient être passées. La pression de l’altise terrestre a été faible au début dans l’est, puis elle a augmenté et a provoqué des dégâts isolés – mais dans l’ensemble, elle a été nettement moins grave que les années précédentes. Les pucerons volent depuis fin avril, la pression varie selon les régions. Vous trouverez des informations plus précises à ce sujet dans les articles séparés sur l’application Betaswiss. En ce qui concerne les applications d’herbicides, on remarque que là où l’on a trop économisé au début et où l’on a appliqué trop peu de métamitron, des problèmes sont apparus avec le colza, le millet ou le persil des chiens. Les traitements suivants ont dû être appliqués plus sévèrement en conséquence. Les dégâts étaient visibles, mais moins graves que ce que l’on craignait. De plus, l’humidité du sol a fait défaut en de nombreux endroits, ce qui a nécessité l’utilisation de produits de contact supplémentaires. L’évolution de la situation en ce qui concerne l’enherbement tardif sera connue dans les semaines à venir. Pour la troisième année consécutive, le service spécialisé a réalisé des essais d’herbicides sans utiliser Debut. Les résultats seront publiés ultérieurement. Un premier bilan intermédiaire a déjà été publié dans le Betteravier 25/1.

Herbicides

Là où le split final n’a pas encore été effectué, il doit maintenant l’être rapidement. A partir du stade 6 feuilles des betteraves sucrières, il se forme déjà une ombre de pulvérisation qui peut favoriser un enherbement tardif. Dans les cas extrêmes ou en présence de mauvaises herbes problématiques, nous recommandons de consulter le service spécialisé ou le conseiller en produits phytosanitaires. Dans Conviso Smart Betteraves sucrières, il n’est pas nécessaire de tenir compte de la taille des betteraves sucrières. Il faut néanmoins tenir compte ici aussi de l’ombre de pulvérisation. L’application en deux fois avec 0,5 l/ha de Conviso One et 1,0 l/ha de Mero (huile) peut se faire sans crainte. Il est important que les betteraves sucrières restent exemptes de mauvaises herbes pendant la phase de faible concurrence (stade 2-8 feuilles).

Surveillance des pucerons verts

Le service spécialisé réalise le monitoring du puceron vert en collaboration avec les services phytosanitaires cantonaux. Jusqu’à présent, aucun puceron n’a été trouvé en Suisse alémanique ou aucun seuil de lutte n’a été dépassé (début du comptage : 5 mai). Si une lutte s’avère nécessaire dans les semaines à venir, un avertissement correspondant sera envoyé par SMS et via l’application Betaswiss. Les trois substances actives disponibles sont l’acétamipride (Gazelle SG, Oryx Pro, etc.), le flonicamide (Tepekki) et le spirotetramat (Movento SC). La stratégie peut varier d’une région à l’autre en fonction du moment et de l’intensité de l’infestation. L’important est d’empêcher la propagation du virus. Le Tepekki est régulièrement autorisé et ne nécessite pas d’autorisation. Les deux autres substances actives ne peuvent être appliquées qu’après un appel officiel des cantons.

Contre le puceron noir, il est possible de traiter de manière autonome une fois le seuil de lutte atteint (80 % des plantes atteintes au stade 6 feuilles). Lors de l’application de pirimicarbe (100-150 g/ha), il faut veiller à ce que la température diurne atteigne au moins 15 °C. Le produit agit par le biais de la phase gazeuse et a donc besoin de suffisamment de chaleur après l’application le matin. Il est recommandé d’éteindre certains secteurs afin que les auxiliaires ne soient pas complètement éliminés ou privés de nourriture. Tant les auxiliaires que le pirimicarbe peuvent être un soutien efficace dans la lutte contre le puceron vert. Important ! Les exploitations qui participent à des programmes extenso ne peuvent appliquer aucune des mesures susmentionnées, sinon le programme correspondant doit être annulé.

Les perspectives d’une année réussie sont présentes et les jalons sont posés. Les densités de population sont extrêmement élevées et ceux qui ont plus de 80’000 plantes par hectare peuvent s’attendre à un plein rendement – les prochaines semaines montreront à quel niveau celui-ci se situe.